Maroc 2025, retours

Textes des ateliers d’écriture Séminaire hypnose Maroc

Poème de la marche silencieuse

Là cette empreinte
Là où le soleil brûle
Là où naissent les traces
Là où le chemin me mène

respire le silence qui épanouit la caravane et qui libère la pensée
Là où dansent les mots, chantent les saveurs, subliment les nuances
Là où naissent les couleurs, les bruits des pas, les bourdonnements, le chant des oiseaux
Là où le feu brule ce qui est à laisser partir en fumée
le « nous » construit le « je »

Là après cette marche, au rythme de mon cœur 
je m’ajuste
Là où l’immensité rejoint le ciel plus loin.
Là où naissent les désirs d’un peuple nomade
Je m’ajuste
Là où il y a de l’horizon incertain, je marche,
trois temps pour alléger mon pas…
Là j’entends enfin la langue de cette terre.


Lexique au Musée des arts et tradition populaires

La fibule, de la terre à la lune
La lampe , mémoire de la perpétuation
Comme un thé d’ingéniosité et de magie

Terre sédentaire,
L’ingéniosité est thé
Perpétuation de la mémoire
Que la lampe Lune
Et que la magie fibule



Une carte postale pour Anna

Chère Anna, 

Le visage du Maroc est une symphonie, je traverse un désert de printemps, le vert sillonne.
Blanches sont les fleurs, lente est ma marche…
Je songe doucement à nous. 

Une carte postale pour tonton François

Au Maroc, l’immensité de l’air permet de se fondre dans la solitude, de s’écarter de ce trop d’équilibre, de se lâcher dans la transe, pour accueillir le vrai visage du calme à la fois croustillant et doux

Rallye des mots, Laetitia

Une marche sous le ciel du désert, verts, bleus les chèches colorent le paysage.
Des femmes chantent et rien ne parasite leurs voix.
Un homme chute, arrêté par une crampe, sa besace tombe, roule dans le sable, il n’est pas seul.
Le désert est là, c’est sa terre natale, son arche, une pause pain de sucre, un thé réconfortant.

Il repart…
Les dromadaires blatèrent et nous déblatérons.
Qui donne ? Qui reçoit ? 
La gazelle ne semble pas s’en soucier.
Ici, une respiration profonde se fond, s’amplifie.

Je soupire…
Marche lente jusqu’au campement, le souffle des nomades nous portent.
Le ciel menace, une pluie peut-être ?
Au loin les montagnes appellent 
Le sable n’envahit pas tout. 

Vivre, 
Dune en diaphragme.


Rallye des mots Fred

Un désert, l’erg, du sable, du sable, du sable, des dunes … mais trop de végétation ! Comment est-ce possible ?

De la pluie et des nuages, évidemment ! Les vendeurs de chèches mettent la clé sous la porte !

Des parasites opportunistes en profitent pour racheter leur fond de commerce et vendre des parapluies ! Mais avec toute la pluie qui tombe, les gens attrapent des crampes au bras à force de maintenir le parapluie ouvert au-dessus de la tête. Finalement, ils les rangent et les mettent dans leur besace. Ca crée une bosse qui déforme le sac de manière suggestive ! Ah, si c’était un pain de sucre, avec toute cette pluie, il fondrait et la besace aurait l’air plus respectable ! Toutes les gazelles ne me regarderaient plus avec cet air de ne pas y toucher en lorgnant avec insistance la bosse incongrue. Je marche en sifflotant, l’air de rien, pour tromper la spectatrice. Il y en a une qui s’approche de moi et m’offre une datte ! Je ne m’y attendais pas ! Comment réagir ? Je la prends, la déguste en remerciant la jolie demoiselle de son cadeau et crache le noyau à quelques encablures de là. Elle soupire, et je perçois son diaphragme qui monte et le mien qui descend ! Quelle histoire qui fera peut-être date !