Avant de partir, j’avais un peu préparé le voyage: appris un peu de chinois (« où sont les toilettes ? »; finalement, le chinois, ce n’est pas du chinois !), lu, visionné des documentaires. Je partais donc dans une dictature capitalo-communiste. Sans nier la réalité, j’ai quand même eu quelques surprises. La première, et non des moindres, c’est de découvrir des drapeaux tibétains dans la cour de nos hôtesses. La seconde, de faire connaissance avec leur voisine du dessus, une taïwanaise venue créer une entreprise de pépinière (pas une pépinière d’entreprises !). La troisième, de n’apercevoir que quelques policiers bonnasses assis au coin d’une rue en train de jouer avec leurs portables, et non une police omniprésente et peu amène.
Certes, nous avons visité une Chine un peu carte postale, les trois pagodes sur fond de montagnes avec, au premier plan, les cerisiers en fleur, la vieille ville préservée de Dali enserrée dans ses remparts, le village typique de Shanxi aux maisons en pisé nous rappelant notre Dauphiné, les images millénaires de paysans courbés dans leurs petits champs sous leurs chapeaux de paille coniques, les paysannes se rendant au marché, portant sur l’épaule la perche permettant de suspendre deux paniers d’osier.
Tout cela, mais aussi les rues silencieuses parcourues par des voitures électriques, les caméras de surveillance partout, jusque dans les monastères pluricentenaires ayant survécu à la Révolution Culturelle, les logiciels de reconnaissance faciale jusque dans les toilettes publiques pour obtenir une ou deux feuilles de papier hygiénique, les jeunes chinois affables et désireux de rendre service, ne parlant pas un mot d’anglais mais sortant leur application de traduction instantanée…le portable étant par ailleurs surutilisé, pour payer, avoir la paix avec les jeunes enfants capables de se faire des selfies dès l’âge de deux, se désennuyer au fond de son échoppe ouverte 7/7, 12 h par jour ! Des villes moyennes de dix millions d’habitants avec des immeubles de dix étages dans les quartiers anciens, trente dans les quartiers plus récents, 50 ou plus dans les quartiers modernes… Mais cela, nous n’avons pas visité .
Bref, un pays de contrastes! Enfin, ce pour quoi nous étions venus, la MTC ou médecine traditionnelle chinoise, étant bien encore actuellement une médecine de premiers recours, ayant elle aussi survécu aux affres de la Révolution culturelle. D’ailleurs, ayant goûté à tous les traitements, je ne m’en porte que mieux actuellement!
Alors, quoi de mieux que la pratique du chi gong pour trouver la paix intérieure et connecter ses racines aux pousses de l’avenir ?