Cuba, février 2017, Brigitte

Voyage à Cuba en Février 2017

Un atelier d’écriture, qu’est-ce que c’est ?

Un atelier : un lieu où se fabrique quelque chose, un lieu où l’on a du matériel à sa disposition, un lieu de travail, d’exploration. Il s’agit d’explorer l’écriture, son écriture (fond et forme), son imaginaire…
Plusieurs personnes réunies en ce lieu pour écrire et lire : un atelier, ce n’est pas écrire ensemble le même texte, c’est écrire en partageant son matériau d’écriture et partager ensuite, si on le souhaite, ce qu’on vient d’écrire par une lecture à haute voix.
Ce n’est donc pas une écriture collective, c’est la proposition et le matériel partagé, (matériel proposé par l’animateur/trice et par chaque participant-e), qui sont collectifs.
Les textes écrits en atelier : ont à voir avec la création (l’imagination, l’imprégnation, l’observation, la cueillette, le glanage, en particulier lorsqu’on est dehors et encore plus dans des lieux inconnus, en voyage – arpenter, s’imbiber, explorer, ressentir… – , nez au vent) et avec la littérature puisqu’on va travailler avec des extraits d’oeuvres d’écrivain-e-s, à l’aide de propositions d’écriture élaborées à partir de textes d’auteur-e-s et que les textes écrits peuvent être de toutes sortes (poèmes, récits, nouvelles, théâtre, contes…..).

Bien sûr, chaque atelier est le reflet de la personne qui l’anime (autant d’animateurs-trices, autant d’ateliers : différents dans leur forme, leurs objectifs, leurs « résultats »…) et des personnes qui y participent avec leurs propres désirs et ce qui fait la singularité de l’écriture de chacun… Tout cela composant une belle intimité groupale !

Pendant ces deux semaines, l’écriture sera une des façons d’expérimenter un processus de création.

Je vous propose pendant ces quelques jours à la Havane d’entrer dans une écriture de cueillette, à partir de propositions d’écriture précises visant à recueillir vos sensations, vos observations, vos réactions, et à les organiser sous une forme littéraire. (je ne propose pas la rédaction d’un  journal de voyage mais bien de textes poétiques, narratifs, descriptifs ….)

La proposition est un cadre, un prétexte  (pré-texte), on peut la suivre à la lettre, l’adapter, la détourner voire la refuser, à chacun-e de voir. Je propose souvent des consignes à plusieurs strates, on n’est pas obligé-e de passer par toutes les strates…

On va aller respirer la ville (la voir mais aussi la humer, l’écouter, la goûter, la sentir) :
par le biais
– d’une écriture de cueillette (faire son marché, recueillir des ingrédients) : avoir un carnet et noter, noter tout ce que vous avez envie de noter, prendre des photos, enregistrer des sons.
ET
– de propositions précises autour de 3 thèmes :
1/Un trajet dans La Havane
2/Fenêtres
3/Flashes

« Immersion cubaine et art-thérapie »

Balade dans La Havane, par Brigitte
L’horizon lointain, comme un appel avide, rythmé par le flux et le reflux,chante les limites de la liberté. Malecon face mer.

Le regard triste et métallique du visage sculpté, répond en creux au grouillement de la ville. Malecon face ville.

Les visages ronds et rigolards des 2 sculptures haranguent les passants d’un « o » moqueur, comme pour protéger l’intimité du linge familial au balcon. (El Prado)

Refuge de verdure, l’ombre imprégnée d’odeurs des pots d’échappement et d’urine, de bruits de klaxons et de la musique. (Parc central)

Havana soul, rythmes et maracas, Ventilateur, moiteur, Limonade, fraîcheur. (café Obispo) Le phare rond guette la sortie du port, le vent fouette le chant des jeunes filles et transporte leur gaité. (Au port)